DELVILLE WOOD

LONGUEVAL - SOMME - FRANCE

ff

Accueil

Page Histoire

Visite du Bois Delville

Contacts

« Le plus grand et plus émouvant mémorial est le bois lui-même… »

Ian Uys - Delville Wood

LE BOIS

L’acquisition du bois

Dès la fin des combats de la Première Guerre mondiale, une forte demande populaire vit le jour dans les pays du Commonwealth en faveur de l’édification de monuments dédiés aux soldats tombés au combat. Ainsi, au cours des deux décennies qui suivirent le conflit, les différents gouvernements érigèrent des mémoriaux nationaux sur des lieux où leurs troupes respectives s’étaient distinguées.

C’est dans ce but que le Colonel HELBERT, attaché militaire sud-africain à Londres, parcourut les champs de bataille en France et en Belgique. Visitant la région de la Somme ravagée par la guerre, il fut frappé par la vision du bois Delville, lieu du premier engagement majeur de la brigade d’infanterie sud-africaine en juillet 1916. Le bois, autrefois épais et dense, n’était plus qu’un terrain délabré et parsemé de troncs déchiquetés, de trous d’obus et de vestiges de tranchées.

Le bois en septembre 1916 (photo tirée de The Somme then and now, de John Giles)

En février 1918, un mois avant les combats qui allaient voir sa quasi-destruction à quelques kilomètres, la 1re Brigade d’infanterie sud-africaine y avait tenu une cérémonie devant une croix commémorant ses hommes tués en 1916.

(photo tirée de Delville Wood de Ian Uys)

Considérant que ce lieu hautement symbolique s’imposait de lui-même, le Colonel HELBERT, de sa propre initiative, passa une option d’achat avec le propriétaire. Sur l'impulsion de Sir Percy FITZPATRICK dont le fils avait tué en France en 1917, et avec le soutien du général SMUTS, le terrain fut finalement acquis par le gouvernement sud-africain en 1920. Quelques années plus tard, le Gouvernement français racheta le bois et le céda à perpétuité pour 1 Franc symbolique au Gouvernement sud-Africain.

D'une superficie de 63 hectares, le bois Delville a conservé plus ou moins son contour d'avant 1916. Ses lisières ouest et nord-ouest sont adossées au village de Longueval et sa lisière sud est bordée par la route Longueval-Ginchy.

A  Centre d'information

B   Entrée

C   Memorial

D   Musée et Croix de la Consécration

E   Le Dernier Arbre

F   Arbre mémorial Davies et Hill

G   Borne indiquant l'emplacement du QG sud-Africain

H   Borne marquant le point de pénétration du bois par les Sud-Africains le 15 juillet 1916

Les zones en rouge sont privées

Ravagé par les combats de 1916, le bois fut replanté et réaménagé dans les années vingt afin d'y accueillir le Mémorial National sud-Africain.  Il fut décidé que le bois resterait à jamais la sépulture des soldats qui y reposaient et après un nettoyage superficiel, un immense travail de reboisement fut entrepris avec l’aide du Département Forestier sud-africain.

L'Allée centrale

Bordée de deux rangées de chênes, elle mène solenellement au Mémorial. Ces vénérables chênes ont une histoire pittoresque. Contacté dès 1920, le Département forestier sud-africain fut chargé de la reforestation. M. Hockvelden, qui était alors en poste à La Motte dans le Franschoek, demanda au jeune Koos Hugo, âgé de neuf ans, de ramasser un sac plein de glands d'une même arbre qui descendait d'un des six glands amenés en Afrique-du-Sud en 1688 par le Huguenot français Jean Gardiol. Ces glands, une fois germés, furent envoyés en France où ils furent utilisés pour replanter en partie le Bois Delville. Les chênes de l'allée centrale en sont issus.

Vue depuis Rotten Row

Les allées

Les allées gazonnées du bois d'aujourd'hui ont pris la place des  allées cavalières du bois d'avant 1916 et sont quatre fois plus larges que l'étaient ces dernières (hormis Campbell Street qui sert de voie de service pour le bois et le Musée). Elles ont conservées les noms que leur avait donné l'état-major de la 9th (Scottish) Division lors de la planification de l'attaque du 14 juillet 1916. Ce sont des noms de rue de Londres (Rotten Row, Regent Street, Bond Street), de Glasgow (Campbell Street, Buchanan Street), d'Edimbourg (Princes Street, King Street) et du Cap (Strand Street). Ces noms apparaissent sur les bornes se trouvant à chacune des intersections d'allées.

Regent Street en été

Ouest de Princes Street au printemps

Le Dernier Arbre

Un charme est le seul arbre survivant du bois d'avant 1916. Situé près de l'intersection entre  Prince's Street et Regent Street, en arrière du Musée, il fut préservé et sauvé lors de la replantation du bois dans les années vingt. Il est, dans la zone de combats du champ de bataille, le seul témoin vivant de cette époque. Un témoignage silencieux mais néanmoins émouvant.

Des pousses de cet arbre furent amenées en Afrique-du-Sud et ont été plantées en plusieurs endroits dont à la résidence du Général Smuts à Doornkloof, Irene, et au Jardin du Souvenir à Pietermaritzburg.

Le "Dernier Arbre" (été 2006)

Arbre mémorial Davies-Hill

En 2002, un hêtre fut planté le long de Prince's Street, non loin du "Dernier Arbre" en souvenir du Corporal J.J. Davies et du Private A. Hill, du 10th Royal Welsh Fusiliers, qui furent décorés de la Victoria Cross pour leur conduite héroïque à Delville Wood le 20 juillet 1916.

L'arbre mémorial Davies/Hill

Les stigmates de la bataille. Un visiteur attentif peut entrevoir des traces des événements qui se sont déroulés ici il y a 91 ans.

Vestiges d'une tranchée

Le bois est un cimetière militaire, plusieurs millIers de combattants y reposant pour l'éternité.  La Croix de la Consécration, située dans la Cour intérieure du Musée, fait office de Croix du Sacrifice, commune à tous les cimetières militaires du Commonwealth.

Croix de la Consécration

Le Bois Delville enneigé